AccueilActualitésLe procureur ouvre une enquête sur des tweets antisémites ciblant une candidate...

Le procureur ouvre une enquête sur des tweets antisémites ciblant une candidate à Miss France

Le parquet de Paris a ouvert une enquête lundi après que la ministre en charge de la citoyenneté, Marlène Schiappa, ait porté plainte pour tweets antisémites visant une candidate à Miss France d’origine israélienne.

April Benayoum, qui représentait la région Provence pour le concours Miss France 2021 organisé samedi soir, a terminé la soirée en tant que première dauphine. Mais son résultat a été éclipsé par de multiples tweets antisémites qui ont surgi après que Benayoum ait mentionné son père «israélo-italien» lorsqu’elle s’est présentée.

«Oncle Hitler, vous avez oublié d’exterminer Miss Provence», lit-on dans un tweet.

“Miss France n’est pas un concours d’antisémitisme”, a déclaré Schiappa le lendemain sur Twitter. Elle a envoyé lundi un renvoi complet sur l’affaire au parquet de Paris, citant une loi française qui oblige les fonctionnaires à se rendre au procureur lorsqu’ils sont témoins d’activités criminelles au travail.

Le patron de Schiappa, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a déclaré que «les forces de police et de gendarmerie ont été mobilisées».

«C’est triste… mais cela ne m’affecte pas», a déclaré Benayoum à Var-matin.

Les tweets antisémites ont également suscité des réactions d’autres personnalités politiques, qui ont appelé les plateformes à agir plus rapidement pour écraser ce type de contenu.

«Face à ce barrage de haine… les plateformes ne veulent pas agir, n’ont pas agi», a déclaré lundi matin Aurore Bergé, législatrice à La République en marche d’Emmanuel Macron, sur Radio Classique. «Nous devons être beaucoup plus rapides dans la suppression de ces messages… et donc ordonner aux plateformes de les supprimer puisqu’elles ne le font pas.»

«Ce que j’ai proposé… c’est de vérifier que les plateformes se dotent désormais de moyens pour pouvoir répondre instantanément aux injonctions des autorités», a déclaré le commissaire européen au marché intérieur Thierry Breton, qui a présenté la loi sur les services numériques le 15 décembre sur BFMTV.

Ce n’est pas la première fois qu’une élection de Miss France est entachée de haine sur les réseaux sociaux. Lors du concours de l’année dernière, Miss Guadeloupe et la gagnante de Miss France Clémence Botino, qui est noire, et Miss Île-de-France Évelyne de Larichaudy, qui est asiatique, ont toutes deux été visées par des tweets racistes.

Ghyslain Vedeux, chef du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), avait alors porté plainte et déclaré à l’AFP qu’il était consterné par «le manque de réaction des autorités, du gouvernement ou encore de Marlène Schiappa».

- Advertisement -spot_img
Actualités
- Advertisement -spot_img
error: Content is protected !!