Le courtier Davy s’est officiellement mis en vente, alors que son conseil d’administration cherche à rétablir la confiance dans l’entreprise et à répondre aux préoccupations concernant d’anciens hauts dirigeants impliqués dans un scandale d’obligations qui restent en tant qu’actionnaires majeurs.
La société en difficulté a déclaré dans un bref communiqué qu’elle avait engagé la banque d’investissement internationale Rothschild pour trouver un acheteur.
Le ministre des Finances, Paschal Donohoe, a déclaré dans un communiqué qu’il était «favorable» à cette décision car il est «important d’avoir une communauté de courtage locale stable et bien gérée pour soutenir les entreprises autochtones».
L’europe-infos.fr a rapporté mercredi que la Banque d’Irlande avait fait une approche exploratoire à Davy sur la possibilité de conclure un accord, alors que la société se débattait avec les retombées d’une amende de 4,1 millions d’euros de la Banque centrale et réprimandait la semaine dernière des violations des règles du marché remontant à à 2014.
Un processus de vente risque de susciter davantage d’intérêt et de prendre des mois. Le groupe de gestion de fortune suisse Julius Baer serait intéressé par un accord, tandis que des sources du secteur s’attendent à ce que Cantor Fitzgerald, qui a acquis le courtier irlandais Dolmen en 2012, l’unité irlandaise du gestionnaire de fortune britannique Brewin Dolphin et la maison d’investissement londonienne Permira pour exprimer un intérêt.
Davy est en crise depuis que la banque centrale a révélé la semaine dernière que la société avait enfreint les règles du marché en omettant d’identifier s’il existait un conflit d’intérêts alors que 16 de ses employés, y compris des cadres supérieurs, avaient acheté des obligations juniors dans Anglo Irish Bank à un client en novembre. 2014 sans révéler qu’ils étaient les acheteurs. Le régulateur a également constaté que Davy avait tenu ses propres responsables de la conformité dans l’ignorance de l’accord.
À bord
Des sources ont déclaré que d’anciens dirigeants et principaux actionnaires de Davy, qui étaient au cœur d’un scandale de négociation d’obligations qui a secoué l’entreprise, étaient d’accord avec le projet de vendre l’entreprise.
Cinq anciens cadres supérieurs et administrateurs de l’entreprise, dont l’ancien PDG Brian McKiernan, l’ancien vice-président Kyran McLaughlin, l’ancien directeur des obligations Barry Nangle ainsi que l’ancien directeur général Tony Garry et l’ancien directeur des actions institutionnelles David Smith, sont estimés détenir environ un tiers de l’entreprise à eux deux. L’accord obligataire a été porté à la société par l’un de ses spécialistes en obligations de l’époque, Tony O’Connor.
Un remaniement de la structure de l’actionnariat est considéré comme essentiel pour le conseil d’administration, dirigé par John Corrigan, et la direction, dirigée par le directeur général par intérim Bernard Byrne, pour restaurer la confiance dans l’entreprise.
Davy était estimé à environ 400 millions d’euros avant que le scandale n’endommage la marque et n’ait conduit l’Agence nationale de gestion de la trésorerie (NTMA) à prendre la décision sans précédent de retirer son autorisation en tant que courtier principal en obligations d’État.
Une adjudication d’obligations de 1,5 milliard d’euros par la NTMA jeudi a été la première vente de ce type à laquelle Davy n’a pas participé depuis la création de l’agence de la dette publique en 1990.
Bank of Ireland détenait auparavant 90 pour cent de Davy avant de vendre la société dans le cadre d’une transaction en 2006 qui valorisait l’entreprise à 350 millions d’euros.
Des sources du secteur affirment qu’un accord avec la banque serait le moyen le plus probable de maintenir intactes les activités de courtage, de financement des entreprises et de gestion de patrimoine.
Une vente de Davy devrait avoir le soutien d’au moins 75 pour cent des actionnaires. Près d’un tiers du stock serait entre les mains d’autres anciens employés qui ont quitté l’entreprise au cours des 15 dernières années. Le reste est détenu par un groupe d’employés parmi les 700 employés de l’entreprise.
Des sources ont déclaré qu’un acheteur de l’entreprise serait censé mener une enquête de diligence raisonnable approfondie pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autres problèmes potentiels. Il peut également retenir une partie de la contrepartie d’achat pendant une période de plusieurs années en tant qu’autre niveau d’assurance.
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