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Cybersecurité, objectifs gouvernementaux pour 2025, par le Ministre Jean Noël Barrot

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La Cybersecurité, est devenue en quelques mois, le sujet chaud pour nos autorités, et ils souhaitent en faire vraiment une nouvelle culture du sujet, de nouvelles approches se font jour, pour contrer les hackeurs qui font le maximum pour percer les hopitaux et les grands comptes français.

Cybersecurité, les objectifs gouvernementaux pour 2025, par le Ministre Jean Noël Barrot. Le 6 septembre dernier a eu lieu le lancement du 1er salon dédié aux solutions souveraines « les Universités d’Été de la Cybersécurité ».

Organisé par Hexatrust, l’évènement a accueilli plus de 45 acteurs du numérique ainsi que le ministre français délégué au Numérique. Lors de son discours, ce dernier a dévoilé sa feuille de route ambitieuse pour les trois prochaines années pour le secteur de la cybersécurité et les différents chantiers qui vont être lancés dans le domaine pour sa réalisation.

Le ministre délégué au Numérique promet aux Français que d’ici 2025 le chiffre d’affaires du secteur de la cybersécurité en France devrait être multiplié par trois, trois licornes émergeront et enfin de 37 000 nouveaux emplois devraient être créés dans le secteur.

Des annonces sur la protection des ETI-PME et le cloud souverain devraient également avoir lieu dans les prochaines semaines, a-t-il déclaré.

Pour ceux qui auront été plus attentifs, ces objectifs annoncés par Jean-Noël Barrot avaient déjà été présentés l’an dernier. C’était en février 2021, lors de l’annonce par le président de la République de la stratégie nationale de cybersécurité qui mobilise un milliard d’euros. La stratégie en question visait six objectifs clés auxquels faisant déjà partie les trois objectifs présentés par Jean-Noël Barrot lors du 1er salon dédié aux solutions souveraines.

Cybersecurité, objectifs gouvernementaux pour 2025, par le Ministre Jean Noël Barrot Décryptage et Analyse, dans le reste de l’article qui suit :

Qui est Jean Noel Barrot, le ministre qui porte le sujet de la cybersécurité.

Jean-Noël Barrot, né le 13 mai 1983 dans le 7ᵉ arrondissement de Paris, est un économiste et homme politique français, vice-président du Mouvement démocrate.

Il est actuellement le ministre délégué de la Transition Numérique et des Télécommunications, mais particularité, il est directement rattaché au Ministre de l’Economie Bruno Lemaine.

Dans le cadre des universités d’été d’Hexatrust, il a dévoilé sa feuille de route pour les années à venir, et a fait part de ses grandes  ambitions pour les prochaines années (détailles ci-après).

Déjà très actif, sur ce secteur de la cybersécurité, il a l’intention de lancer de nombreuses autres actions, pour tenter de combler le manque d’intérêt de certains responsables professionnels.

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Le mardi 6 septembre 2022 aux Salons Hoche (Paris 8) s’est déroulé la 8ème édition des Universités d’été de la Cybersécurité. Il s’agit d’un évènement organisé par Hexatrust, une association professionnelle regroupant des entreprises dans la sécurité informatique et le cloud, dédié à la cybersécurité et à la souveraineté des données pour le milieu universitaire.

L’évènement aussi été pour les organisateurs l’occasion de lancer un nouvel évènement : le salon des solutions souveraines, qui a présenté un bon nombre de solutions souveraines.

Cette 8ème édition des Universités d’été de la cybersécurité aura aussi été marqué par un discours poignant aux allures de feuille de route de rentrée par le Ministre délégué́ chargé de la Transition numérique et des Télécommunications.

Devant plus de plus de 700 participants, qui sont des RSSI, des DSI, des institutionnels et des prestataires, il a présenté ses trois objectifs prioritaires pour 2025 :

  • Tripler le chiffre d’affaires du secteur de la cybersécurité en France. En 2020, le chiffre d’affaires du secteur a été de 28 milliards d’euros. Puis, il est passé à 5,1 milliards de dollars cette année. Mais si la croissance actuelle est maintenue, Statista estime le chiffre d’affaires du secteur de la cybersécurité en France à 7 milliards de dollars en 2025, soit une augmentation de 40 % seulement, bien loin des 300% annoncés par le ministre délégué au numérique.
  • Faire émerger trois licornes supplémentaires dans le domaine de la Tech, ce qui portera le nombre total de licornes cyber en France à 4 en 2025. Pour le moment, l’Hexagone ne compte en effet qu’un seul licorne cyber. Pour information, les licornes cyber désignent des startups innovantes généralement spécialisées dans les nouvelles technologies et qui sont valorisées à plus d’un milliard de dollars, soit environ 820 millions d’euros.
  • 37 000 emplois supplémentaires dans le secteur de la cybersécurité.

Faire émerger 3 nouveaux licornes cyber en France d’ici 2025

La transformation numérique est source d‘incroyables opportunités, mais elle génère aussi de nouveaux risques, notamment les cyberattaques. Pour faire face à ces menaces, le président de la République a annoncé le 18 février 2021 un plan d’action global en faveur de la cybersécurité dont l’un des objectifs clés est de faire émerger trois licornes françaises en cybersécurité à l’horizon 2025.

Cet objectif a été réaffirmé par le ministre Jean-Noël Barrot le 6 septembre dernier. « Je serai vigilant à ce que nous ayons les moyens de ces ambitions, et j’en surveillerai les résultats », a rassuré le ministre Jean-Noël Barrot dans son discours.

Pour rappel, l’émergence de 3 nouveaux licornes cyber en France d’ici 2025 s’inscrit dans le Plan Cybersécurité Français. Pour sa réalisation, le Gouvernement a déjà mobilisé 1 milliard d’euros en 2021, dont 720 millions de financements publics, pour la création en France d’une véritable culture de la cybersécurité.

Accélérer le développement des start-ups spécialisées dans la cybersécurité

Dans son discours, Jean-Noël Barrot a aussi évoqué la création prochaine « d’un accélérateur à destination des start-up de la cybersécurité » sans donner plus de détails. L’accélérateur en question contribuera à permettre l’émergence des 3 nouveaux licornes cyber française, mais aussi à booster tout l’écosystème cyber en France dans le but que cela puisse rendre propice l’apparition de start-ups spécialisées dans la cybersécurité.

En aidant ainsi les petites entreprises dans le secteur de ka cybersécurité, le gouvernement s’attend à ce qu’elles puissent en retour aider les entreprises françaises à améliorer leurs cybercapacités.

Pour l’heure, les entreprises et les établissements publics peuvent déjà profiter des dispositifs de cybersécurité innovants mis en place par le gouvernement pour se protéger des cybermenaces. C’est le cas notamment du fameux filtre anti-arnaque présenté en mars 2022 par Emmanuel Macron, alors qu’il était encore candidat à l’élection présidentielle de 2022. Selon Jean-Noël Barrot lors de son discours, le filtre anti-arnaque devrait bientôt être accessible à tous.

Pour information, le filtre anti-arnaque se baserait sur un DNS public qui avertit en amont et en temps réel les internautes lors qu’ils s’apprêtent à visiter un site potentiellement piégé. Pour reconnaître tous les sites dangereux, le filtre sera nourri en permanence par une liste noire de sites dangereux.

  • Protéger les hôpitaux contre la hausse des attaques de hackers

En France, il ne se passe plus un jour sans un nouvel cas de cyberattaque qui fait la une des journaux. Les 3 dernières années auront été marquées par une forte augmentation des cyberattaques. Ces dernières ne cessent de croître jusqu’à cibler aujourd’hui des secteurs sensibles comme le témoigne la cyberattaque dont a été victime le Centre Hospitalier Sud Francilien dans la nuit du samedi 20 août 2022, replongeant quelques établissements dans l’ère pré-informatique et a généré des pertes financières importantes même sans payer la rançon.

  • Faire fructifier les 20 millions d’euros déjà versés à l’ANSSI

En réaction, le ministre délégué au Numérique a réaffirmé lors de son discours un budget supplémentaire de 20 millions d’euros dédié au renforcement des cyber-capacités des établissements de soin et de santé.

Pour rappel, l’annonce initiale d’une enveloppe de 20 millions d’euros qui devra permettre à l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (Anssi) de renforcer son accompagnement des établissements de santé sur le territoire date déjà du 26 août dernier, alors que le ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrot et le ministre de la santé François Braun se rendaient au Centre hospitalier Sud-Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes après que celui-ci ait subi une cyberattaque.

Jean-Noël Barrot se félicite déjà de l’énorme travail déjà accompli par l’Anssi. 950 établissements publics dont les 150 plus grands hôpitaux de France auraient déjà bénéficié de l’aide et ont pu s’équiper en logiciels ou encore former leurs équipes pour accroître leurs cybercapacités, a-t-il déclaré.

Des annonces attendues sur le cloud dans les prochaines semaines

Jean-Noël Barrot achève son discours en promettant qu’il s’exprimera dans les prochaines semaines sur le cloud européen, un sujet qui fait l’objet de tensions avec certaines entreprises et certains Etats membres de l’UE, mécontents contre la stratégie Cloud de confiance de l’Union européenne.

En effet, les critères du futur schéma de certification européen pour les services de cloud computing provoquent des tensions. Et pour cause, il est fort probable que ces critères vont exclure de nombreuses entreprises du schéma de certification se trouvant dans l’incapacité de se soumettre aux lois européennes.

Pour rappel, le Cyber Security Act (CSA) a créé un nouvel cadre de certification de cybersécurité, qui une fois approuvé imposera notamment que seuls les fournisseurs de services de cloud situés en Europe et non contrôlés par des entités extérieures peuvent prétendre à un schéma de certification. Avec l’intégration de cette nouvelle règle dans le futur schéma de certification européen pour les services de cloud computing, les entreprises européennes n’auront plus le droit d’héberger leurs données chez des fournisseurs de services de cloud qui ne la respectent pas.

Si des pays comme la France, l’Allemagne, l’Italie ou encore l’Espagne soutiennent pleinement les nouvelles exigences, certains comme Pays-Bas, la Suède et l’Irlande sont pour le moment totalement contre.

Les États-Unis, par le biais de la Chambre de commerce américaine auprès de l’Union européenne ont aussi déjà fait part de leurs mécontentements vis-à-vis de ces nouvelles exigences que l’Union européenne s’apprête à appliquer. Ils appellent au « recours à des normes internationales consensuelles est essentiel pour garantir l’efficacité des exigences en matière de cybersécurité ».

Auteur Antonio Rodrigriguez

Michel Labise
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