La travailleuse humanitaire anglo-iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été libérée dimanche de l’assignation à résidence en Iran à la fin d’une peine de cinq ans de prison pour espionnage, mais son mari dit qu’elle risque une nouvelle date d’audience.
Zaghari-Ratcliffe avait été détenue pendant des années en raison d’allégations de complot en vue de renverser le gouvernement iranien, ce qu’elle a nié à plusieurs reprises. Elle a été temporairement libérée de prison en mars dernier et placée en résidence surveillée, avec des milliers d’autres prisonniers, dans le but de lutter contre la propagation du COVID-19 dans les prisons surpeuplées d’Iran. Le Guardian avait rapporté que contrairement aux autres prisonniers, elle devait porter un moniteur de cheville et limiter ses mouvements à 300 mètres du domicile de ses parents.
Son mari, Richard Ratcliffe, a déclaré qu’on lui avait dit qu’une nouvelle action en justice contre elle était prévue dimanche prochain.
«Nous nous félicitons du retrait de la cheville de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, mais le traitement continu de l’Iran à son égard est intolérable», a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab. «Elle doit être autorisée à rentrer au Royaume-Uni dès que possible pour retrouver sa famille.»
La secrétaire fantôme des Affaires étrangères du parti travailliste d’opposition, Lisa Nandy, a salué cette décision comme un «progrès bienvenu», mais a également mis en garde contre «l’agonie» que Zaghari-Ratcliffe et sa famille continuent de subir. Le ministère des Affaires étrangères «doit maintenant redoubler d’efforts» pour ramener Zaghari-Ratcliffe à la maison «sans délai», a-t-elle ajouté.