Le gouvernement britannique a annoncé mardi qu’il demanderait au Parlement des pouvoirs étendus pour superviser les politiques de sécurité des opérateurs de télécommunications, notamment en réprimant l’utilisation des équipements chinois par les opérateurs pour les futurs réseaux 5G.
Le projet de loi sur la sécurité des télécommunications permettrait au gouvernement de forcer les opérateurs à arracher les équipements des fournisseurs de télécommunications «à haut risque» lors du déploiement des réseaux 5G, selon une déclaration du ministère britannique du numérique, de la culture, des médias et des sports. Les autorités britanniques ont précédemment désigné les fournisseurs chinois Huawei et ZTE comme «à haut risque».
Le secrétaire au numérique, Oliver Dowden, a déclaré que le projet de loi “donnera au Royaume-Uni l’un des régimes de sécurité des télécommunications les plus sévères au monde et nous permettra de prendre les mesures nécessaires pour protéger nos réseaux”.
Le projet de loi met en œuvre une décision antérieure du gouvernement britannique d’interdire les achats d’équipements 5G de Huawei.
Le projet de loi donnerait également au régulateur des télécoms Ofcom de nouvelles responsabilités pour superviser les politiques de sécurité des opérateurs et imposer des amendes de “jusqu’à 10 pour cent du chiffre d’affaires ou 100 000 £ par jour” au cas où les opérateurs ne se conforment pas, a indiqué le département.
La loi vise à renforcer les exigences pour tout, des équipements aux logiciels qui gèrent le trafic Internet et les données de télécommunications traditionnelles sur les réseaux 5G. Le gouvernement envisage d’introduire une législation de suivi précisant les exigences sur la manière dont il attend des opérateurs qu’ils conçoivent les réseaux de télécommunications, les protègent des cyberattaques et vérifient la sécurité.