L’UE a souligné l’importance d’un processus de l’ONU pour négocier une solution dans la région contestée du Sahara Occidental après que Washington ait inversé le cours jeudi pour reconnaître la revendication du Maroc sur le territoire.
Dans le cadre d’un accord visant à normaliser les relations entre Israël et le Maroc jeudi, le président Donald Trump a fait demi-tour sur la politique américaine de longue date et a déclaré que Washington reconnaîtrait la revendication de souveraineté de Rabat sur le Sahara occidental.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est principalement administré par le Maroc mais abrite un mouvement indépendantiste dirigé par le Front Polisario. L’ONU a supervisé les pourparlers visant à organiser un référendum sur l’autodétermination au Sahara occidental depuis un accord de cessez-le-feu de 1991, qui a récemment échoué au milieu des tensions frontalières.
Atout tweeté que «le Maroc a reconnu les États-Unis en 1777. Il convient donc de reconnaître leur souveraineté sur le Sahara occidental.»
Un porte-parole du service diplomatique de l’UE a déclaré en réponse à l’annonce des États-Unis que la position du bloc concernant le Sahara occidental «n’avait pas changé».
«L’UE considère le Sahara occidental comme un territoire non autonome au sens de l’ONU, pour lequel un processus onusien dédié est en cours pour déterminer son statut final et que l’UE soutient», a déclaré le porte-parole du Service européen pour l’action extérieure, Peter Stano.
«La position de l’UE sur le différend du Sahara occidental reste pleinement alignée sur celle du Conseil de sécurité des Nations unies et de ses résolutions sur le Sahara occidental.»
Stano a ajouté que l’UE espère la «reprise d’un processus politique dans le but de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis et qui permettra l’autodétermination du peuple du Sahara occidental… Nous continuons d’encourager les parties à œuvrer en faveur d’une telle solution, dans le cadre des Nations Unies. »
Un responsable diplomatique français a déclaré: «Il y a un plan marocain d’autonomie qui est sur la table et qui mérite d’être pris en considération.»
Rym Momtaz a contribué au reportage.