LONDRES – Le gouvernement britannique a repoussé une tentative des députés rebelles de demander à Pékin de rendre compte de son traitement des musulmans ouïghours par le biais de la législation commerciale.
L’amendement au projet de loi sur le commerce, poussé par de hauts députés et militants conservateurs, aurait poussé le Royaume-Uni à mettre fin à tout accord commercial si l’autre partie était jugée par la Haute Cour britannique comme ayant commis un génocide. Il a été battu de justesse 319 voix contre 308 mardi soir.
La légère victoire du gouvernement est venue après un lobbying intense de la part des ministres britanniques, qui ont soutenu que la politique commerciale ne devrait pas être fixée par les tribunaux.
Avant le vote, les rebelles conservateurs menant l’accusation ont cherché à mettre en évidence la propre déclaration du département d’État américain selon laquelle le traitement par le pays de sa population musulmane ouïghoure au Xinjiang équivalait à un «génocide» et à des «crimes contre l’humanité».
La Chine a été accusée d’abus de travail forcé dans le Xinjiang, plaque tournante majeure des chaînes d’approvisionnement mondiales et source d’une grande partie du coton mondial. Les militants ouïghours et les experts internationaux affirment que la Chine cherche à contrôler la population musulmane du Xinjiang par des stérilisations forcées, des lavages de cerveau dans les camps et la destruction de mosquées.