Un nombre croissant d’Allemands et d’Américains se sentent insatisfaits de la réponse à la pandémie de leur pays, selon une étude publiée mercredi.
Une enquête du Pew Research Center a révélé que seulement 41% des répondants américains ont déclaré que leur pays avait fait du bon travail face à la crise des coronavirus, contre 47% en juin. En Allemagne, l’approbation est restée élevée mais a également baissé de 88 pour cent en juin à 77 pour cent en décembre, lorsque les cas dans le pays ont augmenté.
En France et au Royaume-Uni, quant à eux, l’opinion est restée assez stable sur la même période. Les Britanniques se sont sentis légèrement plus positifs quant à l’approche de leur pays, l’approbation passant de 46 à 48 pour cent; en France, l’approbation a légèrement diminué, de 59 à 54 pour cent.
L’enquête a été menée entre le 10 novembre et le 23 décembre, avant le lancement à grande échelle des campagnes de vaccination – dans lesquelles le Royaume-Uni et les États-Unis sont actuellement en avance sur l’Allemagne et la France – ainsi qu’avant l’investiture du président Joe Biden. L’étude a sondé plus de 4 000 adultes dans les quatre pays.
Dans les quatre pays, un nombre croissant de personnes ont déclaré que leur vie avait été bouleversée par la pandémie. Aux États-Unis, près des trois quarts (74%) ont déclaré que leur vie avait beaucoup ou pas mal changé en décembre, contre 67% en juin. En France, le même chiffre est passé de 46 à 67 pour cent au cours de la même période, tandis qu’au Royaume-Uni, il est passé de 66 à 70 pour cent.
Seulement en Allemagne, moins de la moitié des personnes interrogées ont estimé que le coronavirus avait considérablement modifié leur vie, mais le nombre est néanmoins passé de 39 à 47%.
Dans tous les pays, cependant, une majorité de femmes – 79% aux États-Unis, 75% au Royaume-Uni, 69% en France et 52% en Allemagne – ont signalé un impact significatif sur leur vie, faisant écho aux rapports selon lesquels les femmes ont subi le plus gros les retombées économiques de la pandémie.
Les Britanniques sont les seuls parmi les quatre pays à penser que rendre le vaccin obligatoire est une bonne idée. Plus de 60% ont estimé que cette approche était acceptable.
En revanche, les trois quarts des Français interrogés et plus de 60% des Allemands pensaient qu’exiger des personnes de se faire vacciner serait inacceptable, tout comme 57% des Américains.