Lors d’une brève visite à Chișinău, le président du Conseil européen, Charles Michel, a salué dimanche les efforts renouvelés de la Moldavie pour contenir la corruption et renforcer l’état de droit, et a promis de continuer à aider le pays à lutter contre la pandémie de coronavirus.
La visite de Michel dans la capitale moldave a été la première étape d’une balançoire à travers le «voisinage oriental» de l’UE, au milieu de l’intensification des tensions entre Bruxelles et Moscou. La semaine dernière, l’UE a approuvé de nouvelles sanctions à l’encontre de quatre hauts responsables russes en guise de punition pour l’emprisonnement de la figure de l’opposition Alexei Navalny.
Le voyage de Michel le mènera également en Géorgie et en Ukraine.
À Chișinău, Michel a rencontré la présidente Maia Sandu, une économiste formée à Harvard qui a remporté les élections en novembre sur une plate-forme de campagne pro-UE. Lors d’une conférence de presse, il a salué son programme, mais a également averti que le soutien de l’UE dépendrait des progrès dans la lutte contre la corruption, y compris la fraude bancaire.
«Votre élection a reflété les attentes des gens pour une vie meilleure, sans corruption et basée sur l’état de droit et les normes démocratiques», a déclaré Michel lors d’une apparition conjointe avec Sandu, qu’il a commencé en lui présentant un bouquet de fleurs roses.
«Cela a ouvert une fenêtre d’opportunité pour le renforcement des relations UE-Moldavie», a poursuivi Michel. «Mais l’ampleur de l’ouverture de cette fenêtre dépend de la volonté politique de nos partenaires moldaves. Nous nous engageons à renforcer l’association politique et l’intégration économique de la Moldavie. Et comme vous le savez, notre soutien est lié à une stricte conditionnalité à l’état de droit et aux normes démocratiques. »
La visite de Michel dans les trois pays dits du «partenariat oriental» enverra un message symbolique à Moscou, avant un examen stratégique prévu des relations UE-Russie par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE lors du sommet du Conseil européen en mars. Mais le voyage comporte également un risque politique pour Michel étant donné que de nombreux pays de l’UE restent strictement bloqués en raison de la pandémie de coronavirus, y compris la Belgique, qui a scellé ses frontières pour les voyages non essentiels depuis le 22 janvier. L’interdiction prend fin lundi.