La Bank of Ireland a confirmé lundi qu’elle fermait 103 succursales sur l’île d’Irlande, réduisant son réseau dans la République d’environ un tiers et ses emplacements dans le nord de plus de la moitié, car Covid-19 a accéléré la transition du secteur vers banque numérique.
La banque, qui se distingue parmi les banques irlandaises comme n’ayant pas procédé à une vaste sélection de sites à la suite du krach financier, a déclaré qu’elle publierait la liste complète des succursales plus tard dans la matinée, une fois que le personnel en aura été informé.
La Bank of Ireland, dirigée par la directrice générale Francesca McDonagh, a fait état d’une perte sous-jacente de 374 millions d’euros pour 2020, après avoir constitué 1,1 milliard d’euros de provisions pour une augmentation attendue des pertes résultant de la pandémie de Covid-19. Néanmoins, la charge se situait dans le bas de la fourchette de 1,1 milliard d’euros à 1,3 milliard d’euros qu’elle avait prévue au milieu de 2020, et la banque prévoyait que ses provisions pour cette année seraient «sensiblement inférieures».
«Depuis de nombreuses années, la tendance à la banque numérique est évidente, les clients utilisant de moins en moins les succursales. Covid-19 a accéléré ce changement de comportement, et nous avons assisté à un changement sismique vers la banque numérique au cours des 12 derniers mois », a déclaré Mme McDonagh.
«Nous avons maintenant atteint un point de basculement dans les préférences des clients entre les services bancaires en ligne et hors ligne. C’est pourquoi nous avons également annoncé aujourd’hui des changements dans notre réseau de succursales en Irlande et en Irlande du Nord, tout en protégeant l’accès aux services bancaires locaux grâce à un nouvel accord avec An Post. “
La Bank of Ireland a annoncé en août qu’elle cherchait à supprimer l’équivalent de 1 400 emplois à temps plein – soit 13,5 pour cent de sa main-d’œuvre – dans les années à venir. Il a confirmé en novembre que 1450 postes seraient supprimés d’ici la fin de 2021 – avec un total de 1700 employés à temps plein et à temps partiel qui accepteraient une offre de licenciement volontaire. Le programme a coûté 189 millions d’euros, dans le cadre d’un budget de restructuration de 250 millions d’euros fixé en 2018 et réduira sa facture annuelle de personnel de 114 millions d’euros une fois achevé.