PARIS – Le vaccin AstraZeneca ne doit être administré qu’aux personnes âgées de plus de 55 ans, selon les dernières la revue par l’agence nationale de la santé française dévoilée vendredi.
La recommandation de l’autorité ajoute à la confusion dans le pays juste un jour après que le Premier ministre français Jean Castex a annoncé que les vaccinations d’AstraZeneca reprendraient suite aux conseils de l’Agence européenne des médicaments selon lesquels le vaccin était «sûr et efficace».
Castex lui-même, qui n’a que 55 ans, devrait recevoir le vaccin vendredi après-midi dans un effort du gouvernement pour restaurer la confiance dans le vaccin.
L’autorité sanitaire a justifié la décision en soulignant que les trois patients français ayant souffert de caillots sanguins après avoir reçu le vaccin étaient âgés de moins de 55 ans.
À ce jour, il n’y a pas de causalité établie entre le vaccin et ces caillots sanguins, mais les autorités sanitaires ont commis une erreur extrême de prudence en Europe.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a de nouveau autorisé jeudi le vaccin à être utilisé sans limite d’âge, le décrivant comme «sûr et efficace».
C’est la troisième fois que les autorités françaises modifient leur recommandation sur l’utilisation du vaccin AstraZeneca.
Début février, il avait recommandé son utilisation uniquement pour les moins de 65 ans. Puis, début mars, il a inversé son cours et l’a recommandé pour une utilisation dans la population adulte en général.
Lundi, le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France suspendait l’utilisation du vaccin, «par prudence», après que l’Allemagne et d’autres pays européens l’aient également fait. Le ministère allemand de la Santé a déclaré qu’il l’avait suspendu à la suite de trois décès dus à des caillots sanguins inexpliqués chez certains patients vaccinés.
Depuis lors, l’EMA a de nouveau autorisé le vaccin.
Le vaccin AstraZeneca est plus facile à stocker et à administrer que les autres vaccins et est censé être un pilier central des efforts pour accélérer le déploiement tardif de la vaccination en France.
Plus de 50% de la population française ne souhaite pas recevoir le coup d’AstraZeneca, selon un sondage d’Odoxa pour Backbone Consulting, Le Figaro et franceinfo.