AccueilActualitésLa Chine sanctionne les députés britanniques en représailles

La Chine sanctionne les députés britanniques en représailles

La Chine a émis des sanctions contre plusieurs politiciens britanniques après que le Royaume-Uni a rejoint l’Union européenne pour sanctionner des responsables chinois liés à des violations des droits de l’homme au Xinjiang.

Les sanctions, annoncées tôt vendredi, visent sept politiciens – dont l’ancien chef du Parti conservateur Iain Duncan Smith et le député Tom Tugendhat, président du comité parlementaire des affaires étrangères, ainsi que trois autres députés.

Les personnes nommées et les membres de leur famille immédiate seront interdits d’entrée en Chine, verront leurs actifs en Chine gelés et n’auront pas le droit de faire des affaires avec des entreprises chinoises.

L’annonce intervient quatre jours après que le Royaume-Uni – avec les États-Unis et le Canada – ait imposé des sanctions aux responsables chinois pour leur implication dans la répression de la minorité ouïghoure au Xinjiang. L’UE avait déjà fait de même, incitant Pékin à imposer également des contre-sanctions aux fonctionnaires européens.

“Cela en dit long que, alors que le Royaume-Uni se joint à la communauté internationale pour sanctionner les responsables d’atteintes aux droits humains, le gouvernement chinois sanctionne ses détracteurs”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab, réagissant aux sanctions vendredi matin. «Si Pékin veut réfuter de manière crédible les allégations de violations des droits de l’homme au Xinjiang, elle devrait permettre au Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme de vérifier la vérité.»

Duncan Smith et Nus Ghani, un autre député visé, appelé les sanctions à leur encontre un «insigne d’honneur».

Le Premier ministre britannique Boris Johnson tweeté: «Les députés et autres citoyens britanniques sanctionnés par la Chine aujourd’hui jouent un rôle vital en mettant en lumière les violations flagrantes des droits de l’homme perpétrées contre les musulmans ouïghours. La liberté de s’exprimer contre les abus est fondamentale et je suis fermement d’accord avec eux. »

Parmi les autres personnes inscrites sur la liste des sanctions figurent deux pairs de la Chambre des lords ainsi qu’un avocat et un universitaire. La Chine a également ciblé plusieurs entités, notamment la Commission des droits de l’homme du Parti conservateur et le China Research Group, également créé par des députés conservateurs.

Les tensions entre la Chine et le Royaume-Uni se sont intensifiées ces dernières semaines. Les sanctions interviennent alors que Hong Kong a demandé à 14 pays de cesser de reconnaître le passeport britannique national d’outre-mer (BNO). Vendredi, le ministère britannique des Affaires étrangères a répondu à ces affirmations, affirmant que «le gouvernement de Hong Kong n’a pas le pouvoir de dicter quels passeports les gouvernements étrangers reconnaissent comme valides».

Stuart Lau et Cristina Gallardo ont contribué au reportage.

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