Appelant à une «approche pangouvernementale et sociétale» pour faire face aux futures urgences sanitaires, 23 dirigeants mondiaux et le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé se sont joints au président du Conseil européen, Charles Michel, pour signer un éditorial qui présente un nouveau traité international potentiel sur les pandémies.
Les signataires incluent notamment le Premier ministre britannique Boris Johnson, dont le gouvernement est en désaccord avec l’UE sur l’accès à des approvisionnements limités en vaccins. Michel a récemment mis au défi Johnson de divulguer des données sur les exportations internationales de doses de vaccins par les fabricants britanniques, accusant de fait Londres de thésauriser égoïstement des doses pour ses propres citoyens.
La chronique d’opinion, qui sera publiée mardi dans les journaux du monde entier, est la dernière étape de l’effort de Michel pour promouvoir l’idée d’un nouveau traité mondial sur la santé en tant que résultat de la pandémie mondiale de coronavirus.
Parmi les autres dirigeants qui ont accepté de signer l’article figuraient la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron, ainsi que le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a critiqué les pays riches pour ne pas en faire assez pour aider les pays en développement à obtenir des vaccins.
Selon la proposition de Michel, le nouveau traité serait élaboré dans le cadre de l’Organisation mondiale de la santé, ainsi que des protocoles existants sur la coopération sanitaire mondiale comme le Règlement sanitaire international (RSI). Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, a signé l’éditorial, signalant le soutien de l’organisation.
Certains responsables ont déclaré que l’existence du RSI, un instrument juridiquement contraignant de droit international, rend inutile un autre traité formel sur les pandémies. Mais Michel a insisté sur le fait qu’un traité séparé aiderait à formaliser de nombreux aspects de la coopération future dans la gestion des pandémies, évitant peut-être certains des différends actuels sur l’accès aux vaccins.
«Le principal objectif de ce traité serait de favoriser une approche pangouvernementale et de toute la société, en renforçant les capacités nationales, régionales et mondiales et la résilience aux futures pandémies», ont écrit les dirigeants. Cela comprend le renforcement considérable de la coopération internationale pour améliorer, par exemple, les systèmes d’alerte, le partage de données, la recherche et la production et la distribution locales, régionales et mondiales de contre-mesures médicales et de santé publique, telles que vaccins, médicaments, diagnostics et équipements de protection individuelle . »
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