Edwin Poots a été élu chef du parti unioniste démocratique au pouvoir en Irlande du Nord après avoir battu son challenger plus pragmatique, Jeffrey Donaldson, lors d’un scrutin secret des législateurs du parti à Belfast.
La victoire des Poots à la voix franche signifie que le principal parti protestant britannique d’Irlande du Nord adoptera une position plus ferme contre les contrôles exigés par l’UE sur les marchandises en provenance du reste du Royaume-Uni
Poots, 55 ans, a mené la campagne du mois dernier pour évincer Arlene Foster en tant que leader unioniste démocratique et premier ministre du gouvernement de coalition d’Irlande du Nord. Il a critiqué son acceptation initiale du protocole irlandais de l’accord commercial sur le Brexit et de la «frontière maritime» réglementaire avec la Grande-Bretagne qu’il a forgée.
En tant que ministre de l’Agriculture dans la coalition de cinq partis, Poots a tenté de faire obstacle et de retarder le déploiement efficace des contrôles sanitaires de l’UE sur les marchandises britanniques arrivant dans les ports d’Irlande du Nord. Il dit que toute marchandise restant en Irlande du Nord ne devrait pas faire l’objet d’un tel examen.
La victoire de Poots, à la suite de la première course à la direction des 50 ans d’histoire des unionistes démocrates, pose également un nouveau test pour la survie du gouvernement fragile d’Irlande du Nord.
Normalement, Poots devrait succéder à Foster en tant que première ministre lorsqu’elle quittera ce poste le mois prochain. Au lieu de cela, il prévoit de nommer un collègue du parti, très probablement son compatriote Paul Givan.
Poots insiste il doit se concentrer sur le renforcement de l’attrait public de son parti avant les élections à l’Assemblée prévues en mai 2022. Le DUP craint de perdre sa position dominante au profit de son principal rival et partenaire de partage du pouvoir, le parti nationaliste irlandais Sinn Féin.
Mais le Sinn Féin doit d’abord accepter le choix de Poots comme premier ministre. Sinon, le partage du pouvoir s’effondrerait au profit d’une élection anticipée à l’Assemblée.