L’UE resserre les règles d’exportation de vaccins autorisant le blocage vers les pays avec des taux d’inoculation plus élevés

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L’UE resserre les règles d’exportation de vaccins autorisant le blocage vers les pays avec des taux d’inoculation plus élevés



L’Union européenne a affiné mercredi ses règles sur l’exportation des vaccins Covid-19, lui donnant un droit plus clair de bloquer les expéditions vers des pays tels que la Grande-Bretagne avec des taux d’inoculation plus élevés et vers ceux qui n’exportent pas leurs propres doses de vaccin.


Cette décision risque d’attiser les tensions post-Brexit avec Londres, qui a mis en garde Bruxelles contre le «nationalisme vaccinal».


Le chef du commerce de l’UE, Valdis Dombrovskis, a déclaré lors d’une conférence de presse que le mécanisme d’autorisation d’exportation ne visait aucun pays en particulier.


La Commission européenne, qui supervise la politique commerciale des 27 membres de l’UE, a présenté une proposition élargissant les mesures existantes qui visent à garantir que les exportations prévues par les fabricants de médicaments ne menacent pas l’offre déjà réduite de l’UE.


L’octroi des licences d’exportation sera basé sur la réciprocité et la «proportionnalité» – la situation épidémiologique, le taux de vaccination et l’accès aux vaccins dans le pays de destination.


Les responsables de l’UE affirment que les restrictions à l’exportation pourraient également entrer en vigueur si les entreprises respectaient les contrats trimestriels mais reportaient leurs approvisionnements en fin de période.


M. Dombrovskis a déclaré que les nouvelles règles ne créaient pas d’algorithme détaillé sur les autorisations et que les demandes seraient examinées au cas par cas.


Le programme élargira également le réseau pour inclure 17 pays voisins, dont Israël, la Norvège et la Suisse. Auparavant exemptées, les exportations vers ces pays devront également être autorisées.


Troisième vague alarmante

La proposition devrait faire l’objet de discussions jeudi lors d’un sommet en ligne des dirigeants de l’UE, dont les pays sont aux prises avec une troisième vague d’infections qui a provoqué des verrouillages plus durs dans un contexte de lent déploiement des vaccins.


La commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides, a déclaré que la situation dans de nombreux pays de l’UE était «alarmante», avec une augmentation des cas dans 19 membres de l’UE et une augmentation du nombre de décès dans huit.


Alors que la France, l’Allemagne et l’Italie soutiennent globalement des restrictions plus strictes des exportations pour ceux qui ne rendent pas la pareille, des pays comme les Pays-Bas, la Belgique et l’Irlande sont plus prudents quant à couper la Grande-Bretagne.



Un conseiller présidentiel français a déclaré que l’UE ne devrait pas être une sorte d ‘«idiot utile» dans la lutte contre le virus.


Le Taoiseach Micheal Martin a déclaré que toute restriction de l’UE sur les exportations de vaccins serait une «étape rétrograde».


Un porte-parole du gouvernement britannique a déclaré que tous les pays combattaient la même pandémie et que la Grande-Bretagne continuerait à travailler avec des partenaires européens pour assurer le déploiement du vaccin.


La Commission insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une interdiction d’exportation et affirme que les systèmes prioritaires mis en place pour vacciner les citoyens dans d’autres pays sont des interdictions de facto, même s’ils ne sont pas appelés ainsi.


Le bloc a déclaré avoir exporté 43 millions de doses vers 33 pays depuis fin janvier, dont 10,9 millions vers la Grande-Bretagne. Quelque 380 demandes d’exportation ont été accordées et une seule a été bloquée – de l’Italie à l’Australie.


L’UE a jusqu’à présent autorisé quatre vaccins Covid-19. Les doses d’AstraZeneca étaient censées être la vaccination des masses, mais les accouchements ont été et seront bien inférieurs à ceux initialement indiqués.


Les pays de l’UE ont administré une dose à environ 10% de leurs populations adultes et ont vu la Grande-Bretagne administrer au moins une vaccination à plus de la moitié de tous les adultes, ne souffrant presque pas de problèmes de livraison, malgré les mêmes usines fournissant officiellement les deux.


La proposition de la Commission entrera en vigueur à moins qu’une «majorité qualifiée» de membres de l’UE s’y oppose, ce qui est très peu probable. –Reuters



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