Cela fait maintenant plusieurs années que l’approvisionnement en gaz naturel des pays de l’Europe dépend en grande partie de la Russie. En 2021, on en a évalué 45% de ses importations.
Face à la guerre russo-ukrainienne, l’UE prévoit de mettre en place une solution pour se libérer de sa dépendance à la Russie en termes d’approvisionnement en gaz.
D’autant plus que le gaz russe n’arrive plus en UE par les gazoducs depuis qu’ils se sont rangés du côté de l’
Ukraine.
Derrière, c’est la Chine qui, selon certaines sources, est actuellement en train de revendre ce gaz russe aux pays européens.
Chine : le nouvel exportateur de gaz pour les pays de l’UE
La guerre en Ukraine a encore renforcé l’amitié sans limite entre la Chine et la Russie. Les deux chefs d’État Xi Jinping et Vladimir Poutine s’alignent pour maintenir le pouvoir et se dresser contre tous ceux qui s’opposent à leur volonté.
Aujourd’hui, un rapport révèle que la Chine exporte le gaz qu’elle reçoit de la Chine vers les pays d’Europe. Suite à la crise énergétique causée par la guerre, les demandes d’approvisionnement intérieures en gaz ont nettement diminué en Chine. Pour liquider le surplus de gaz naturel liquéfié (GNL) dont elle dispose, la Chine le revend sur les marchés européens au prix fort.
Ce gaz qui bien évidemment provient en grande partie de la Russie. Si le stockage de gaz européen est rempli à 80% avant l’hiver, c’est grâce à l’exportation de GNL venant de la Chine.
cette
année l’actu économique révèle jusqu’au moment où l’on parle, la Chine a vendu 4 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié sur l’ensemble des marchés internationaux. Or, ce chiffre représente environ 7% de la demande d’approvisionnement en gaz de l’Europe au premier semestre. JOVO, le groupe chinois affirme avoir vendu à un européen une cargaison de GNL dont le prix est estimé à 103 millions d’euros.
Sinopec group en Chine, de son côté, est parvenu à vendre 45 cargaisons de ce gaz ce qui équivaut à plus de 3 millions de tonnes. De ce fait, l’Europe reste pour le moment dépendante de la Russie en termes d’approvisionnement en gaz, juste que le transfert se fait via la Chine. L’Europe n’a pas d’autres choix que d’acheter le gaz vendu par la Chine sinon il risque de faire face à une grave pénurie.
L’idée de devenir entièrement indépendant de la Russie quant à l’approvisionnement en gaz des pays européens reste pour le moment floue. Cela étant, la consommation annuelle en gaz de l’Europe est très élevée.
En 2021, les chiffres analysés ont montré une consommation de 400 milliards de mètres cube de gaz en Europe. C’est la Russie qui est à l’origine des 45% de l’importation de cette grande quantité de gaz, ce qui équivaut à 155 milliards de mètres cube. Pourtant, l’Europe ne souhaite plus être rattachée à la Russie sur ce point. L’Europe ne souhaite pas avoir affaire à un pays qui ne respecte pas ses valeurs et la paix qui y règne.
Pour y remédier, les européens se sont fixés un objectif de réduction au maximum de leur consommation en gaz et en pétrole. Cela aussi dans le but de montrer leur solidarité avec l’Ukraine. Le 18 mai 2022, juste quelques semaines après l’invasion russe en Ukraine, la Commission européenne a mis en place le plan REPowerEU.
Cette stratégie européenne vise à se passer complètement du charbon, du gaz et du pétrole russe d’ici 2027. Pour sa réalisation, l’UE se doit absolument de réduire sa consommation en énergie et de trouver d’autres moyens pour diversifier sa source d’approvisionnement en gaz en misant plus sur les énergies renouvelables.
Un plan d’action qui nécessite un énorme investissement
Mis à part la diversification de l’approvisionnement en gaz, les économies d’énergies et le déploiement des énergies renouvelables, l’Europe doit aussi beaucoup investir dans la réalisation de ce vaste chantier stratégique.
D’ici 2027, la Commission européenne a prévu d’investir 210 milliards d’euros supplémentaires pour le financement de ce projet. Ce budget sera tiré des économies faites grâce à la réduction des demandes d’importations de gaz en provenance de la Russie qui fait environ 100 milliards d’euros par an. L’Europe peut aussi compter sur les prêts qui n’ont pas été utilisés pour le plan de relance européen.
D’ici 2030, si le plan
REPowerEU réussi, l’Europe pourra réduire sa consommation annuelle de combustibles fossibles jusqu’à 30%, ce qui équivaut à 116 milliards de mètres cube. Ce qui mènerait aussi à une indépendance en gaz, charbon et pétrole. L’Europe compte bien agir rapidement afin de ne pas subir longtemps les effets de la hausse des prix de l’énergie fixé par la Chine.