AccueilActualitésLe groupe PPE en voie de suspendre le parti Fidesz d'Orbán

Le groupe PPE en voie de suspendre le parti Fidesz d’Orbán

Les eurodéputés du Parti populaire européen ont fait un pas de plus vers l’exclusion du parti Fidesz du Premier ministre hongrois Viktor Orbán de leur groupe après avoir convenu de nouvelles règles de suspension, selon des responsables et des législateurs.

Les règles, convenues lors d’une réunion à huis clos vendredi par le chef du groupe Manfred Weber et les chefs des délégations nationales du PPE, permettraient au groupe de suspendre un parti membre entier, plutôt qu’un seul député européen.

Les règles devraient être approuvées à la majorité requise des deux tiers lors d’une réunion du groupe mercredi prochain. Une fois les nouvelles règles en place, plusieurs responsables et eurodéputés ont déclaré qu’ils étaient convaincus que le groupe votera pour suspendre la faction Fidesz, composée de 11 membres, bien qu’aucune date n’ait encore été fixée pour un tel vote.

Si les deux votes vont à l’encontre du Fidesz, cela marquerait un moment important dans les relations entre le parti hongrois et la famille politique européenne de centre-droit. La relation a longtemps été brisée, en raison des attaques des responsables du Fidesz contre les dirigeants et les politiques du PPE, et des préoccupations concernant l’état de droit en Hongrie. Mais les deux parties sont restées unies au Parlement européen jusqu’à présent.

«Nous sommes maintenant sur la bonne voie pour suspendre tous les députés Fidesz du groupe», a déclaré Christophe Hansen, chef de la délégation luxembourgeoise du PPE, qui a participé à la réunion avec Weber. «Ces députés pourront toujours déposer des amendements, mais ils seront muselés, et si j’étais l’un des leurs, je ne voudrais pas être muselé.»

Le Fidesz a été suspendu de son adhésion au parti PPE depuis mars 2019, mais ses eurodéputés restent membres du groupe PPE au Parlement européen, malgré les mesures prises par certains membres plus centristes pour les expulser.

La décision de modifier les règles de suspension a été lancée après que le PPE a sanctionné Tamás Deutsch, le chef de la faction Fidesz au Parlement, en décembre pour avoir comparé les commentaires de Weber aux slogans de la Gestapo et de la police secrète hongroise de l’ère communiste.

L’incident a suscité l’indignation de nombreux députés du PPE qui en avaient assez des provocations du parti d’Orbán. Ils se sont plaints que les règles de suspension étaient dépassées et voulaient pouvoir expulser une délégation entière de députés européens.

Les tentatives précédentes de suspendre le Fidesz du groupe parlementaire ou de l’expulser de l’alliance du parti PPE ont complètement sombré sur une réticence à agir de la part des membres des démocrates-chrétiens au pouvoir en Allemagne (CDU) et de son parti frère bavarois CSU.

Interrogé le mois dernier sur le Fidesz, le nouveau chef de la CDU, Armin Laschet, a prédit des négociations difficiles, mais n’a pas clairement indiqué s’il reviendrait à renvoyer le parti hongrois du PPE.

«Je pense que nous avons besoin des Hongrois et des Polonais dans l’Union européenne. Je ne veux pas qu’ils sombrent dans le radicalisme de droite. Mais le PPE a des conditions claires. Et nous exigerons que Viktor Orbán les respecte », a-t-il déclaré à la télévision allemande ZDF.

Michel Gribouille
Je suis Michel Gribouille, rédacteur touche-à-tout et maître du clavier sur mon site europe-infos.fr. Je jongle avec l’actualité et les sujets variés, toujours avec un brin d’humour et une curiosité insatiable. Sérieux quand il le faut, mais jamais ennuyeux, j’aime rendre mes articles aussi vivants que mon café du matin !
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