AccueilCultureMarc Muret : « Courrez-voir le nouveau Musée de Cluny à Paris »

Marc Muret : « Courrez-voir le nouveau Musée de Cluny à Paris »

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Marc Muret nous raconte sa découverte avec le Musée national du Moyen-âge dit Musée de Cluny.

« Médiéviste patenté ou simple amateur comme moi, il faut absolument vous rendre au musée national du moyen-âge dans le Vème arrondissement de Paris. »

En effet depuis le mois de mais dernier c’est un agrandissement et un nouvel agencement des collections qui attend le visiteur. 

Marc Muret : musée exceptionnel de l’art du moyen-âge

Ce musée est très clairement exceptionnel, il recèle le meilleur de l’art du moyen-âge et avant tout un ensemble de pièces toutes plus exceptionnelle les unes que les autres.

Le musée loge en effet depuis le XIXème siècle dans l’hôtel de Cluny reconnaissable parmi les monuments parisiens comme tapis derrière les vestiges archéologiques romains du Boulevard Saint Michel. Il s’agit précisément d’un Hôtel médiéval exceptionnellement conservé adossé aux thermes dites pourtant aussi « de Cluny » issues de la période antique. 

« La cours du palais est somptueuse ! C’est un havre de paix en plein Paris ou l’in peu prendre un verre dans le plus grand calme ! »

Marc Muret : Magie et spiritualité

Pour Marc Muret « Il y a de la magie dans ce musée ! Pas seulement pour la spiritualité qui se dégage de beaucoup de ses pièces mais le lieu est tellement charge de mémoire de mélange de civilisation au travers des âges, c’est un petit musée mais d’une densité patrimoniale et spirituelle unique. »

Au-delà du patrimoine d’art chrétien qui recouvre toutes les époques du moyen-âge, ce que j’ai préféré, car c’est mon péché mignon ce sont toutes les collections que possède le musée en termes de coffres et de coffrets. Des boites d’ornement en ivoire sculpté aux coffres mobiliers de plus de cinq mètres de long, on trouve toute sorte et tout les styles. J’aime aussi tout particulièrement les serrures d’époque et les mécanismes remarquables. On trouve aussi tous des tas d’accessoires de la vie courante qui sont saisissant de conservation, des peignes du XVème siècle, des jeux, des éléments de verrerie. Des armes aussi de toutes provenance ainsi que de l’équipement militaire, boucliers, plastrons ou Bassinet. J’ai ressenti une émotion particulière devant une chaussure en cuire cousu du XIVème siècle à l’extrémité élargie dite pour cette raison « pate d’ours ».

La muséographie est moderne, l’éclairage doux et le plus souvent naturel. Les œuvres sont mises en valeur sans jamais être surchargées. Une salle présente un certain nombre d’éléments de la Saint-Chapelle. Les vitraux y sont reproduits en rétro-éclairage, à auteur de visage ce qui permet de les percevoir bien différemment dans leurs détails et leurs précisions qu’in situ dans cette église dévoué à Saint Louis.

Un petit regret, je n’ai pas pu accéder au « frigidarium » romain pour cause de travaux cela m’a privé de la partie du musée plus à proprement parlé installée dans la partie antique du Palais, c’est partie remise.

Marc Muret : on respecte encore les traditions

Au Musée national du Moyen-âge on respecte encore les traditions, les siècles y sont encore inscrits en chiffres romains à contre-courant de la tendance actuelle des musées nationaux qui dernièrement les remplacent par des chiffres arabes car les visiteurs ne sauraient plus les lire et s’en plaindraient.

L’œuvre sans doute la plus connue et la plus attendu du visiteur est l’ensemble des tapisseries de la « Dame à la Licorne ».  Six tapisseries particulièrement mises en valeur dans une salle dédié de l’Hôtel médiéval qui éblouie au premier regard. Une impression de douceur et d’harmonie ressort de ces œuvres d’auteur inconnu réalisées à la fin du XIVème. 

C’est à Georges Sand qu’on doit en 1841 d’avoir redécouvert ces tapisseries et d’avoir appuyé auprès de Prosper Mérimée son ami leur acquisitions par les collections nationales. C’est au Château de Boussac (https://www.chateaudeboussac.com/) dans la Creuse que ces œuvres se trouvaient jusqu’alors.

Georges Sand écrivait : « La plus belle décoration de ce salon était sans contredit ces curieuses tapisseries énigmatiques que l’on voit encore aujourd’hui dans le château de Boussac, et que l’on suppose avoir été apportées d’Orient par Zizime et avoir décoré la tour de Bourganeuf durant sa longue captivité. Je les crois d’Aubusson, et j’ai toute une histoire là-dessus qui trouvera sa place ailleurs. Il est à peu près certain qu’elles ont charmé les ennuis de l’illustre infidèle dans sa prison, et qu’elles sont revenues à celui qui les avait fait faire ad hoc, Pierre d’Aubusson, seigneur de Boussac, grand-maître de Rhodes. Les costumes sont de la fin du XVe siècle. Ces tableaux ouvragés sont des chefs-d’œuvre, et, si je ne me trompe, une page historique fort curieuse.»

Marc Muret : Prince Turc détenu à Bourganeuf

« Pour moi l’hypothèse Zizime, ce prince Turc détenu à Bourganeuf en Corrèze ne tient pas la route. Il y a dans l’œuvre beaucoup trop de symbole de l’imagerie médiévale occidentale, à commencé par l’image de la femme blonde archétypale de la beauté médiévale commune » déclare Marc Muret. 

Les armoiries présentes rappellent elles aussi plus surement le patronage d’un seigneur local, ministre de François 1er. Mais l’origination orientaliste avait un coté romantique marqué qui avait dû plaire à l’écrivain…

Ces fresques de fils n’en demeurent pas moins originales pour leur temps. On note une profusion peu commune d’éléments végétaux qui parsèment et décorent l’ensemble des scènes. Une licorne et un lion en tout point amical et de nombreux animaux y compris des singes. 

Marc Muret : chef-d’œuvre du Musée de Cluny

Depuis plus d’un siècle qu’elles trônent comme ultime chef-d’œuvre du Musée de Cluny, elles ont connu une Kirielle d’interprétation. On s’accorde à présent à reconnaitre que 5 des 6 pièces représenteraient les cinq sens et que la sixième représenterait l’esprit ou le sixième sens.

Aller, courrez toutes affaire cessante découvrir ce lieu unique. Vous y gouterez au milieu des chapiteaux sculptés et des vitraux de la sainte chapelle un peut y peu de l’âme de cette époque que des historiens sots ont honteusement qualifié de « moyenne ». Visité le Musée de Cluny et vous approcherez une splendeur et une excellence qui est loin de l’obscurantisme et de l’aphasie qu’on nous avez laisser croire.

Autres informations :

Michel Labise
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